Titre : School Days
Catégorie : Seinen
Genre : Romance, drame
Nombre d'épisodes : 12 + 2 OAV
Nombre de volumes : 2

Résumé

Citation :

Depuis qu'il est au lycée, Makoto Ito prend le même train tous les jours. Ce n'est cependant qu'au début de sa seconde année qu'il réalise la présence de la gracieuse Kotonoha Katsura dans le même wagon. Jour après jour, il l'observera et finira, evidemment, par succomber aux charmes innocents de la jeune lycéenne. Poltron comme tout adolescent qui se respecte, Ito se fera aider de Sekai Saionji, l'une de ses camarades de classe, afin de faire plus ample connaissance avec la femme de ses rêves, et pourquoi pas, pour se déclarer à elle. Evidemment, rien n'est jamais si simple, et les sentiments de Sekai sont plus qu'ambigus...

Mon avis


C'est un anime qui a pas mal divisé à ce que j'ai vu sur la Toile car c'est le genre d'anime, on aime ou pas mais on ne reste pas indifférent. Moi, j'ai beaucoup aimé.

Tout d'abord, ne vous fiez pas au deux trois premiers épisodes qui plantent le décor et sont des plus trompeurs. On croit avoir affaire avec une banale amourette lycéenne avec triangle amoureux avec des similitudes avec Kimi ga Nozomu Eiein... sauf que plongé dans les épisodes suivants, aucun des personnages n'est réellement gentils et/ou sains d'esprits. Tous ont leurs vices, ont un ou des côtés méprisables, peuvent se révéler égoïstes, insensibles, irresponsables, cruels voire sadiques avec le visage le plus angélique possible. Makoto est le prototype même du "petit copain qui est un juste un imbécile ne réfléchit qu'avec ce qu'il a entre les jambes", sans véritable empathie envers les filles qu'il veut puis qu'il jette, leur donnant ce qu'elles désirent (la scène du bal est la plus révélatrice, je trouve) pour mieux les sauter avant de passer à autre chose et incapable de comprendre qu'il fait plus de mal qu'autre chose. La fin où il ne pense qu'à s'envoyer en l'air et est furieux qu'aucune de ses conquêtes ne lui répond au téléphone alors qu'il est (enfin) catalogué comme "bon coup d'un soir mais mauvais coup d'une vie" et "je ponds des gosses et je me barre" est des plus révélatrices.

Mais les filles ne sont pas en reste de méchanceté. Sekai se révèle manipulatrice, aimant jouer avec les désirs des uns et des autres avant d'être prise à son propre piège, Otome et sa bande qui pratiquent le harcèlement avec un plaisir évident et enfin Katsura qui fait une plongée directe dans la folie.
La fin est magistrale, cruelle et horrible mais véritablement dans l'ambiance malsaine qui s'est instaurée durant les douze épisodes de la série.

On pourrait regretter que la psychologie des persos ne soient pas plus développée que ça mais reste une bonne satyre societale à travers la sexualité "fast food" de cet anime sur une frange de la jeunesse sans repaire, sans limite; overdosée par la facilité (l'utilisation systématique du téléphone portable au lieu de trouver la personne pour lui dire de but en blanc ce qui va mal alors qu'elle est à 3m en est le meilleure exemple) et incapable de se remettre en question dès que ça va mal (la réplique quasi-sustématique du héros losqu'on le met en face de ses erreurs est toujours "t'es marrante, toi..." est là aussi un des points révélateurs), préférant rejetter la faute sur les autres.

Un très grand coup de coeurs pour les douze endings différents à chaque fois.