«.ARI.» Grand(e) Passionné(e)
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| Sujet: 964 Pinocchio Jeu 7 Mar - 23:40 | |
| / FILM /
964 PINOCCHIO Réalisateur : Shozin Fukui Sortie : 1991. PLOT : Pinocchio 964, un cyborg fabriqué illégalement pour être un jouet sexuel, à été jeté à la rue par sa propriétaire, le trouvant défectueux. Il erre en titubant, amnésique , bouche bée, jusqu’à ce qu’il tombe -littéralement- dans les bras de Himiko... Himiko est une sans-abri amnésique ... Le « savant-fou » qui a conçu Pinocchio 964 quadrille la ville pour le retrouver... Et Pinocchio 964 cherche à être sauvé...
Classé underground, bizarre, marginal, hystérique, hardcore, ce rejeton de la culture cyberpunk dont le pionnier fut « Tetsuo the Iron Man », dérange autant qu’il ne fascine, et ce car il nous prend par les tripes : on retrouve un melting pot de sensations au fur et à mesure que le film avance. On peut même le partager en 3 séquences :
1- La rencontre Himiko-pinocchio. Celle-ci revêt un aspect sage qui nous pousse quand-même à nous demander si ce film est bien à la hauteur de sa réputation d’oeuvre malsaine et complètement barrée. Même si quelques prises furtives qui surgissent subitement, montrant la conception de Pinocchio, les visions de Himiko, ou encore la bande-son ultra-dérangeante renforçant le coté underground et l’isolement où vivent les deux protagonistes, cette première partie est traitée calmement, doucement, et on arrive à suivre le fil de l’histoire, on arrive à saisir l’attachement porté par Himiko à Pinocchio, notamment au moment où, ayant découvert que Pinocchio est recherché, elle ne le trouve plus là où elle l’avait laissé : moment de panique, mais là, elle revient chez elle, le trouve, lui ouvre ses bras...
2- Le moment où le film bascule du logique au non-sense, à l’absurde, au gore, histoire de nous rappeler qu’on n’est pas là dans une histoire traitant de l’espoir des marginalisés en solidarité : Car Pinocchio l’androïde se souvient de sa condition, de son identité. Ce choc qu’il vit réveille en Himiko ses pulsions sadiques, le tout dans une ambiance de vomis, d’angles caméra très recherchés, de visions macabres, de furie et de folie. Là on retient surtout le talent des acteurs qui se sont lancés dans un jeu alliant de désespoir et l’absurde: Himiko enchaîne une séquence de pure démence dans les couloirs du métro où elle crie, court, marche en poussant des rires de pure aliénée, régurgite une masse imposante d’une substance colorée entre le jaune et le rouge et s’allonge dessus en pataugeant comme un enfant... Tandis que le corps de Pinocchio rejette en masse des fluides ressemblant au vomis de la jeune femme ... Cette séquence de déjection est rebutante, aussi elle nous rappelle que le film est pour un public averti.
3- Après la descente aux enfers, Himiko développe des tendances sadiques envers Pinocchio qui cherche toujours en elle un aide. De Pinocchio, on retiendra son « Takusete ... Himikooooo ... » emprunt de désespoir et de d’affliction. On éprouve de la pitié pour cet androïde pris par les chaînes de la démence de Himiko qui la savait douce et prête à l’aider. Désilusionné, Pinocchio se laisse prendre au piège ; Himiko le tourne en ridicule, le traîne par une « laisse ». Le tout saupoudré de rires et de cris. Du film on retient aussi, et surtout, la bande son composée par Fukui en personne. Car elle est obscure, dérangeante, réussie. Le film est ponctué, surtout les 30 dernières minutes, de cris quasi-ininterrompus, de flashs gores éparpillés, d’un tantinet d’humour noir avec le savant-fou et sa secrétaire. Il ne manque rien, il survit à l’accusation dont il est inculpé et qui le traite de modèle plat et sans fond de TETSUO. Dans un genre ou les deux films s’identifient, Pinocchio 964 a sa propre couleur. |
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